Coraline: la guerre des boutons !
Aujourd’hui, point de manga, juste quelques mots sur le nouveau film de Henry Selick, le vrai papa de l’excellent Étrange Noël de M. Jack (oui contrairement à ce qu’on pense, Tim Burton n’est « que » le producteur, scénariste et directeur artistique de ce film).
Ce film, c’est l’histoire de Coraline, une petite fille délaissée de ses parents écrivains qui va se réfugier dans un autre monde. Ce monde est l’exacte copie du monde réel à la différence que tout est plus beau pour la fillette : ce monde est tourné vers elle. Chose étrange, tous les habitants de l’autre coté ont des boutons à la place des yeux. Mais cela n’effraie pas longtemps Coraline qui va délaisser petit à petit le vrai monde pour cet étrange univers idyllique… sauf que, et il y a toujours un sauf que… tout est trop beau pour être vrai!
La bande annonce…
Depuis qu’on m’avait montré la bande annonce il y a quelques temps, Coraline faisait parti de ma liste des films à voir en ce début d’été, avec Inglourious Basterds et Transformers 2…
M’armant de mes lunettes 3D, je me suis lancé à l’attaque de la salle de cinéma tel… heu je sais pas, bref, me voilà dans le cinéma prêt à me prendre une claque graphique. Mes deux premiers films en 3D étaient un film à la cité de l’espace de Toulouse sur les spationautes et un film à Eurodisney sur chérie j’ai rétréci les gosses. Je m’attendais donc à quelque chose de divertissant et de différent. Mais je restais assez dubitatif sur le mélange de la 3D et de la technique d’animation des personnages si chère à Selick : le stop motion.
La famille au p’tit dej!
Le film commence… et ça passe très bien, on a le droit à plusieurs scènes 3D, rien de bien extraordinaire, je me demande même si ça justifie les 3€ supplémentaires demandés à la caisse! Quand à l’histoire, et bien, on reconnait bien un scénario de Neil Gaiman : l’auteur du récent Stardust. Cet homme aime bien mettre un peu de glauque dans les contes pour enfant. La version originale de Stardust est une pure merveille: un mélange de féérique et de sombre. En gros, l’équivalent en moins violent du Labyrinthe de Pan…
Coraline ouvrant la porte vers l’autre monde !
Donc du coté de l’histoire, rien à redire, c’est du solide… coté animation des personnages par contre j’ai été largement déçu… Ça saccade… certaines scènes ne sont pas fluides, autant sur l’étrange noël de M. Jack, ça dérangeait pas trop, autant 15ans après, on peut estimer que la technique a assez évolué pour éviter tous ces ralentissement dans l’animation. Je pensais hier en sortant du cinéma que c’était lié à la 3D, ce matin un collègue m’a dit qu’en 2D c’était pareil… Bref, comme dirait Haro : midomitakunai ! Et c’est vraiment étrange car le rendu est magnifique ! Sinon les musiques sont… sympathiques, mais rien de transcendantal…
La fausse mère… elle fait flipper!
Bref, que dire ce Coraline… Déçu, je croîs que c’est le terme, je m’attendais à mieux de l’association de Selick – Gaiman. L’histoire bien que forte sympathique et le chara design des personnages burtoniens plus que correct n’ont pas réussi à me convaincre. Face aux Noces Funèbres ou à l’étrange Noël de M. Jack, Coraline se trouve être un conte bien pâlichon. Mais attention, je ne dis pas que Coraline est mauvais, c’est plutôt le contraire… car Coraline est quand même un très bon film d’animation !