Someday’s dreamers, quand la magie rencontre la poésie…
Il y a des choses qui vous touchent plus que d’autres, Mahō Tsukai ni Taisetsu na Koto allias Someday’s dreamers~L’essentiel pour un sorcier fait partie de ces petits je-ne-sais-quoi qui ne me laisse pas indifférent…
Comme son nom l’indique, Mahō Tsukai ni Taisetsu na Koto est un manga qui parle de magie. Kumichi Yoshizuki et Norie Yamada narrent les péripéties d’une apprentie sorcière confrontée aux difficultés de la vie quotidienne. Imaginez un monde où les sorciers et les humains cohabitent plus ou moins paisiblement. La sorcellerie est régie par le ministère de la magie au grand jour (pas comme dans Harry Potter par exemple). Afin d’acquérir son diplôme de magie, Yume va quitter sa ville natale du fin fond de la campagne japonaise pour devenir l’apprentie d’une magicienne tokyoïte reconnue.
Seulement voilà, le professeur n’est pas unE magicienne, mais un magicien. C’est donc chez Masami Oyamada qu’elle va vivre le temps de comprendre et d’assimiler les responsabilités qu’ont sur les épaules les mages. Le seul problème est que Yume est plutôt du genre introverti et qu’elle n’apprécie pas vraiment le fait de vivre sous le même toit qu’un homme. De plus Masami semble porter un lourd fardeau… Ce qui ne facilite pas la communication entre les deux personnes !
Quand Yume rencontre Masami
Il y a deux choses qui m’ont marqué dans ce manga : la plus voyante est la touche graphique de Kumichi Yoshizuki rappelant celle de Makoto Shinkai. On retrouve ce style de dessin dans les trois séries tirées de l’univers de Mahō Tsukai ni Taisetsu na Koto : Natsu no Sora, Someday’s Dreamers et Spellbound. Je n’ai pas lu le premier ni le dernier, je sais juste que Spellbound est édité aux usa par Tokyopop, on peut donc espérer une arrivée de la série d’ici pas longtemps. Et il y a pas à dire, le dessin est vraiment joli, les pages couleurs et les arts sont d’une beauté sans pareil.
Yume en action
Bref je suis fan, mais revenons à nos moutons, enfin, à nos magiciennes. Le second point fort de la série est la façon dont est narrée l’histoire. C’est calme, paisible, aucune violence, la scénariste Norie Yamada amène à réfléchir sur certains points noirs de notre société. On se retrouve très souvent à penser quelle serait notre réaction ou nos actes dans telle ou telle situation si comme Yume ou Masami on possédait des pouvoirs pouvant changer radicalement la vie des gens.
En effet, dans ce monde, Yume peut par exemple créer des valises entières de billet, ce qui, on va en convenir est un bon coup de pouce dans la vie… Mais comme dans tout manga possédant une morale, Yume apprendra que l’argent de résout pas tout, la facilité mène souvent à des plus gros problèmes, la magie est utile mais elle peut rapidement devenir un handicap si le lanceur de sort n’a pas les épaules solides: Yume se retrouve souvent face à l’incompréhension et même parfois la haine des gens normaux. On se demande même si le fait d’être un magicien n’est pas plutôt une malédiction qu’une bonne chose…
Yume et Masami en clientèle
Certains diront « ouais c’est nul, il se passe rien ». Oui c’est vrai, il n’y a pas de Spell Fight, pas de boules de feu qui dévastent des quartiers de Tokyo entiers à la Nanoha. Non non, dans Someday’s dreamers, la magie est belle et n’est utilisée que de façon subtile et réfléchie afin d’aider les gens. Comme dirait le grand philosophe Ben Parker, « With great power must come great responsibility », et c’est bien de ça dont parle le manga.
Que dire de plus ? Courrez acheter Someday’s Dreamers en manga chez Panini Manga ou les DVD chez Dybex. C’est la première fois où je trouve qu’un anime possède la même force que le manga dont il est tiré ! Vraiment, Maho tsukai tai ni Taitetsu na Koto est une ode à la vie, une invocation de poésie, une invitation au rêve, c’est cette petite chose qui à l’instar d’un joli paysage vous donne un petit frisson. Ce petit moment où l’on se dit que vraiment, la vie est belle.