Dead of Winter : La croisée des chemins. Le jeu où le zombie te oneshot.
Le monde n’est plus. L’apocalypse est passé par là et des hordes de zombie ont remplacés l’humanité. Mais vous et quelques autres survivants vous êtes rassemblés et avez formé une petite colonie plus ou moins stable qui au moindre problème risque de se disloquer. L'hivers est dur, la nourriture manque et il va falloir sortir de la sécurité apparente de la colonie récupérer des provisions et des armes. Dur dur, surtout quand des morts-vivants trainent partout et risque de faire baisser drastiquement le moral des troupes.
Le monde n’est plus. L’apocalypse est passé par là et des hordes de zombie ont remplacés l’humanité. Mais vous et quelques autres survivants vous êtes rassemblés et avez formé une petite colonie plus ou moins stable qui au moindre problème risque de se disloquer. L’hivers est dur, la nourriture manque et il va falloir sortir de la sécurité apparente de la colonie récupérer des provisions et des armes. Dur dur, surtout quand des morts-vivants trainent partout et risque de faire baisser drastiquement le moral des troupes.
Pour les allergiques de l’amérithrash avec ses dizaines de dés à lancer, ce jeu n’a rien à voir avec son homologue Zombicide. Malgré la présence de dés, on a un petit coté planification que l’on ne retrouve pas avec les jeux de chez CMON. Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas d’aléatoire ni de hasard, c’est justement le principe de Dead of Winter :
Tiens si j’allais fouiller la station service pour trouver de l’essence ? Je lance un dé de rencontre… Ah bah je viens de me faire mordre par un zombie, mon perso meurt et contamine un autre survivant…
C’est un jeu exigent, difficile et frustrant. Moi qui est adepte des jeux calculatoires et stratégiques, rien ne pouvait laisser penser que j’allais adorer ce jeu. Et pourtant…
Une colonie, une ville… des zombies
Le jeu est composé d’un plateau central représentant la colonie des joueurs. Autour de celle-ci sont disposés des tuiles correspondants aux différents lieux de la ville: l’hôpital, l’école, la bibliothèque… Chaque bâtiment peut être fouillé et possède des cartes particulières: en effet, il est plus logique de trouver des armes au poste de police, de l‘essence à la station service ou de la nourriture au supermarché.
Chaque joueur dirige un petit groupe de survivants qui vont devoir défendre la colonie contre l’attaque de zombies mais aussi aller explorer les environs pour dénicher des provisions, du matériel, de l’équipement ou même parfois trouver d’autres survivants pour augmenter la taille de son groupe. Seulement voilà, à chaque action ses conséquences. Si l’on attaque un zombie ou que l’on change de lieux, on lance le tristement célèbre dé rouge. Le dé de la mort comme on l’appelle possède 12 faces: 4 faces blanches où il ne se passe rien, 4 faces blessures où un personnage perd un point de vie (à 3 il meurt), 3 faces engelures : c’est une blessure qui s’aggrave en faisant perdre 1PV par tour. Et puis il reste la dernière face, symbolisée par une dent, (perso j’aurais plutôt mis une pierre tombale): il s’agit de la morsure synonyme de mort directe du personnage, pire, avant de mourir il peut contaminer un autre joueur qui aura la lourde tâche de choisir entre le suicide ou de relancer un dé de risque: si il tombe sur une face blanche, il n’a rien, sinon il meurt à son tour et contamine un autre compagnon…
Le truc moche, c’est que les joueurs ont une jauge de moral: si elle tombe à zéro, le scénario est perdu… Et forcément lorsqu’un joueur meurt… le moral descend. Et vous pouvez me croire, garder le moral, c’est certainement le plus dur dans le jeu.
Lorsqu’un joueur commence son tour, le joueur à sa droite pioche une carte « croisée des chemins », il s’agit d’un événement qui peut ou pas s’activer pendant la phase de jeu: par exemple si le joueur décide de fouiller ou bien d’aller à l’école. Le plus souvent, il va y avoir un choix: « Vous passez devant la maison de vos parents, vous rentrez et vous voyez votre père, zombifié se diriger vers vous. Choix 1: vous fuyez, choix 2: vous l’abattez ». Le joueur actif décide de l’action à effectuer ce qui va au mieux n’avoir aucune conséquence, au pire faire baisser le moral ou tuer un personnage.
Semi-coopératif, mais pas que.
Au début de partie, on va choisir un objectif général. Cet objectif est la condition de victoire et le contexte dans lequel les joueurs vont évoluer. En fonction du scénario, il va y avoir plus ou moins de zombies de placés initialement sur le plateau. En plus, chaque joueur va tirer une carte « objectif secret » qui va lui donner deux informations: ce qu’il doit faire pour gagner (réussir l’objectif général, d’avoir 3 armes équipés etc…) et son allégeance: en effet, parmi tous les joueurs, il peut y a avoir un traitre. Ce dernier aura pour but le plus souvent de faire tomber le moral de la colonie à 0.
En cas de doute sur l’allégeance d’un joueur, la colonie peut lancer un vote pour exiler un joueur de la colonie : ce dernier ne pourra plus venir dans la colonie et héritera d’un nouvel objectif (et aura certainement des envies de vengeances envers ses anciens colocataires de la colonie ).
Le coup de crayon qui change tout.
Certainement une chose qui me fait aimer le jeu, à l’instar des illustrations de Naïade pour Seasons, Dead of Winter possède un style graphique propre. Le projet est porté par Fernanda Suarez, une jeune artiste chilienne qui ne m’était pas inconnue: elle a réalisée de nombreux fan art, surtout dans le monde du jeu vidéo dont le célèbre portrait d’Ellie de Last of Us ou quelques personnages féminins de LOL. Chaque personnage que l’on possède dans son équipe a sa propre fiche détaillant ses différentes caractéristiques et est magnifiquement illustré.
Les morts qui marchent en second plan
Contrairement à Zombicide, les zombies ne sont paradoxalement pas le coeur du jeu. On est dans un monde post apocalyptique zombiesque certes, mais le jeu est centré sur la petite colonie et sa survie. L’arrivée des zombies n’est finalement rien par rapport à la famine, aux manques de carburants ou de médicaments. C’est cette ambiance que j’affectionne particulièrement dans Dead of Winter. La survie prend toutes ses lettres de noblesse dans ce jeu. J’attends avec impatience le kickstarter de Outlive qui très certainement contentera mon appétit survivaliste.
Il y a quelques jours, Filosofia a annoncé la suite sobrement nommée Dead of Winter: The Long Night qui amènera des nouveaux bâtiments, de nouveaux zombies et des factions humaines ennemies… COOL.
Dead of Winter – A la croisée des chemins (2014) | |
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