Kanagawa de Charles Chevallier et Bruno Cathala – qui sera l’héritier de Hokusaï ?
Les jeux de sociétés sont ma grande passion depuis plusieurs années déjà, ils ont remplacé les mangas, les jeux vidéo et quelque peu ma folie otaku. Alors forcément, lorsque l'un de mes auteurs préférés sort un nouveau jeu ambiance japon zen, je ne peux que me jeter dessus !
Les jeux de sociétés sont ma grande passion depuis plusieurs années déjà, ils ont remplacé les mangas, les jeux vidéo et quelque peu ma folie otaku. Alors forcément, lorsque l’un de mes auteurs préférés sort un nouveau jeu ambiance japon zen, je ne peux que me jeter dessus !
Ce n’est pas le pinceau qui fait le maître
Le jeu tire son nom de la célèbre estampe du maître Katsushika Hokusai représentant une vague avec le mont Fuji en fond (La Grande Vague de Kanagawa) :
Hokusai-sensei créa de sa main 30 000 œuvres et est le papa du manga :) Dans Kanagawa, les joueurs sont des apprentis du dessinateur fou. Ils vont devoir créer une estampe digne de l’héritier du maître !
Chaque joueur va avoir devant lui son atelier et son estampe qui s’étaleront au fur et à mesure de l’avancé du jeu. Au centre de la table, on trouve l’atelier du maître : des portions d’estampes que les joueurs vont pouvoir récupérer pour compléter leur collection.
Comment qu’on joue ?
Pour faire simple, Kanagawa est un jeu de stop ou encore : on dispose sur une ligne de l’atelier du centre de la table autant de cartes que de joueurs. Puis chacun leur tour, ces derniers vont dire s’ils prennent des cartes ou non.
Si un joueur décide de s’arrêter, il va choisir une colonne dans l’atelier et prendre toutes les cartes qu’il doit placer tout de suite : soit il agrandi son estampe, soit il améliore son atelier. En effet, pour poser une carte estampe, il va falloir avoir la couleur correspondante dans son atelier. De plus, une couleur ne sert qu’une fois, il faut donc augmenter la taille de l’atelier pour avoir assez de couleur pour peindre plusieurs morceaux d’estampes en même temps.
Si au moins un joueur a passé, on dépose de nouvelles cartes dans l’atelier sur une nouvelle ligne et on relance un tour. Ce qui signifie que maintenant les joueurs qui décident de s’arrêter auront une carte de plus.
Lorsque tous les joueurs joués, on recommence jusqu’à ce qu’un joueur ait un certain nombre d’estampe ou qu’on ne puisse plus ajouter de nouvelles cartes sur l’atelier central.
Ce n’est pas Todaï, mais y’a des diplômes quand même.
A son tour de jeu et après avoir posé ses cartes, le joueur peut valider des objectifs avec ses estampes ou son atelier. Par exemple, si le joueur a deux personnages différents sur son estampe, il peut revendiquer le diplôme « deux personnages », ceci dit, il ne pourra plus revendiquer les autres diplômes de la même catégorie !
Si le joueur passe et décide de ne pas prendre le diplôme, il ne pourra plus le faire : si je décide de passer sur le diplôme à 2 personnages et qu’un autre joueur me pique celui à 3… je ne peux plus prendre celui à deux. C’est un peu le même principe que dans Augustus !
Pourquoi Kanagawa a sa place dans votre ludothèque.
C’est beau
Le jeu est superbe, la qualité des illustrations et du matériel est parfaite. Le petit tapis en bambou style « rouleur à sushi » est le petit plus qui fait la différence.
C’est malin
J’aime beaucoup les jeux où les éléments ont une double fonction, un peu comme dans Lewis & Clark, les cartes servent soit à améliorer l’atelier, soit à peintre l’estampe. C’est malin et ça fonctionne. Toutes les personnes à qui j’ai fait découvrir le jeu étaient emballées par la mécanique. Mieux encore, certains l’ont acheté.
C’est rapide.
Entre 30 et 40 minutes la partie à 4 joueurs, on ne perd pas de temps. C’est fluide et personne n’attend 3h entre chaque tour ! Sauf à la fin où chaque carte vaut très cher !
Kanagawa (2016) | |
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