L’épée de vérité : le renouveau de l’héroic fantasy
Plusieurs fois j’ai vu comme pseudo le nom de Rahl, et jamais j’ai cherché à savoir d’où ça venait. Et bien cela vient d’une série d’héroic fantasy nommée « L’épée de vérité » – Sword of truth – de Terry Goodkind. Alors pour faire simple, cette série est géniale. C’est pour moi, parmi les nombreux tomes d’héroic fantasy que j’ai lus, le best du best, à placer au même niveau que l’assassin royal ou que Pug l’apprenti. Scénaristiquement, l’auteur arrive à nous tenir en haleine de la page une à la page 490, pas un moment d’ennui, pas un moment de fatigue, un livre que l’on dévore d’un trait en une nuit !
Pourtant lorsque j’ai commencé à lire le tome 1 nommé « la première leçon du sorcier » j’étais dubitatif, en effet, j’ai acheté plus ce bouquin pour remplir mon quota de livre à France Loisir, plutôt que pour le livre en lui-même. Et dès les premières pages je suis tombé sous le charme de l’écriture de Terry Goodkind. En fait l’histoire commence de façon très classique: Richard, le héros, est un forestier, il veille sur la forêt et vit dans une cabane à l’écart de la ville. Il a une vie plus que banale jusqu’au jour où il sauve une jeune fille prénommée Kahlan d’assassins pas gentils. Celle-ci apprend à Richard qu’elle est la mère inquisitrice, la femme la plus puissante du royaume voisin, royaume dont les frontières sont renommées infranchissables. Kahlan est à la recherche du Premier Sorcier, le magicien le plus puissant au monde afin qu’il l’aide à détruire Darken Rahl, un tyran maléfique qui veut asservir le monde entier…
Et l’histoire monte en puissance ! Après 5 tomes de lus, je suis toujours à fond sur ces livres : il se dégage vraiment quelque chose de particulier des romans de Goodkind, c’est peut être sa façon d’écrire ou celle d’amener les choses. On est bien loin d’un Eragon. Goodkind n’a pas repris les bases de l’Héroic-Fantasy comme on peut retrouver dans les écritures de Feist avec les Chroniques de Krondor, dans l’épée de vérité, il n’y a pas d’Elfes de nains ou autres Orc, il existe bien des bestioles qui leur ressembles, des gentilles comme des hostiles, mais dans l’ensemble, on s’écarte grandement des chemins tracés par Tolkien / Lewis.
L’auteur de la série : Terry Goodkind
Une autre particularité de cette série est une morale présente dans chaque tome. Ces morales sont regroupées dans ce qui forme les leçons du sorcier. En effet, plusieurs proverbes décrivent la magie, des phases simples mais qui s’avèrent cruciales le plus souvent dans le tome en cours. Ces leçons, on pourrait même les utiliser dans notre vie de tous les jours :
Leçon 1 : Les gens ont tendance à tenir pour vrai ce qu’ils souhaitent être la vérité ou ce qu’ils redoutent être la vérité.
Les autres leçons sont du même genre. Ces phrases toutes connes donnent souvent à réfléchir :=)
Il y a donc 6 tomes de sortis dans l’hexagone chez France-Loisirs et 8 chez Bragelione. Ces boukins sont chers (17 ou France-Loisirs et 25 pour Bragelione). Aux états Unis, la série s’est achevée au tome 11 en 2007, mais point de repos pour le maître, il est déjà à l’écriture de nouveaux livres…
Pour finir, on peut noter qu’il n’existe pas de jeux-vidéos dérivés des livres, mais une série télé se déroulant sur le premier tome passera sur les écrans de télévisions américains en novembre. C’est Sam Raimi (monsieur Spiderman) qui produit la série, la bande annonce est disponible ici, mais pour l’instant je suis très réservé, ça n’a pas l’air très folichon… Pire, sur les 22 épisodes, seulement une dizaine suivra l’histoire originale… Et pour couronner le tout, l’acteur jouant le rôle de Richard ne convient pas du tout. Ahahah, Richard est censé être un forestier / Bucheron, et possède, selon les livres, une carrure assez conséquente, sauf que… pour des besoins marketing, ils ont pris un petit gars avec une gueule d’ange tout sec. Je le vois mal aller couper du bois en foret…
Bref, fan d’héroic fantasy ou simple curieux, jetez-vous sur cette merveilleuse série. De l’héroic fantasy avec un très grand H ma p’tite dame, j’vous l’dit !