Préparer son safari en Tanzanie
Lorsque Marie a suggéré d’aller faire un tour en Afrique pour observer les animaux sauvages, j’étais plutôt enthousiaste mais dubitatif sur cette manière de voyager, je n’ai jamais participé à des voyages en groupe, j’ai toujours organisé mes trips tout seul et la vue d’une agence de voyage me fait changer de trottoir. Mais un safari en Tanzanie, ça ne s’improvise pas. Lorsque l’on va dans des pays où l’on ne connait ni la langue, ni les coutumes et qu’on part titiller les animaux sauvages de près, on a préféré s’appuyer sur des professionnels… Et ça nous a plutôt bien réussi.
Faire un safari Tanzanie ?
Lorsque l’on me parle de l’Afrique, je pense au Roi Lion et à sa scène d’ouverture et quelle meilleure destination que d’aller justement dans l’endroit où se déroule le film : le parc du Serengeti en Tanzanie.
Pour faire simple, un safari en Tanzanie c’est pratique, on peut y croiser le Big Five: les 5 animaux qui étaient autrefois traqués dans les Safari de chasse : le lion, le rhinoceros, l’éléphant, le buffle et le léopard. Et dans notre cas, on a fait la totale : on a eu la chance d’observer tous ces animaux à distance raisonable. C’était merveilleux.
Quand partir en Tanzanie ?
Lorsque l’on va en Afrique faire un safari, il faut choisir son moment : en effet, les animaux sauvages migrent et il se peut qu’on passe des heures sans voir un animal. Il y a en gros 4 périodes bien distinctes :
- Mars – avril : saison des pluies : la savane est plus verte, les herbivores ont de quoi manger, les rivières sont hautes et on croise beaucoup d’animaux avec leurs petits. Mais gros risque de pluies et de mauvais temps.
- Mai – juin : la grande migration : les gnus et les zèbres partent pour le Kenya en traversant le Masai Mara, on voit souvent des reportages sur ce passage difficile ou les gnus se font piéger par les crocodiles.
- Juillet – septembre : la saison sèche. Il y a moins d’herbivores, mais on peut mieux voir les fauves car l’herbe est rase.
- Octobre – février : retour des herbivores et saison des accouplements.
Nous sommes partis en fin de saison des pluies. Par chance, on a eu de la pluie en fin de journée une fois de retour au camp. Voir les bébés animaux étaient une expérience formidable, on ne regrette pas d’avoir choisi cette période. Sans oublier que l’on était pas en pleine saison : quasiment personne sur les pistes ou dans les hôtels et le tarif du safari était beaucoup moins élevé. Par contre vous pourrez le voir sur les photos, on a souvent eu un ciel gris.
Le choix de l’agence de voyage
Dans notre petite ville de Cahors, il y a cinq agences de voyage, ce qui me parait beaucoup pour une ville de 20 000 habitants. Nous avons démarché toutes les agences pour voir ce qu’ils avaient à nous proposer. La seule qui nous a bien reçu était Havas-voyages. C’est fou quand même ! Lorsque nous avons demandé des renseignements pour un safari en Tanzanie à certaines agences, ils nous ont dit d’aller nous renseigner sur internet et de revenir les voir quand on en saura plus… Evidement on n’est pas retourné les voir, si c‘est pour me faire moi-même mon voyage, autant se passer de leurs services.
Havas-voyages travaille avec un partenaire local en Tanzanie : Akilonga, ils se sont occupés de toutes les réservations sur place.
Les vaccins et l’anti-paludisme
Il n’y a pas de vaccins obligatoires pour aller faire un safari en Tanzanie continentale, ce qui n’est pas le cas pour Zanzibar : on peut se retrouver bloqué au contrôle des frontières de l’île si on n’a pas un carnet de vaccination comportant le tampon de la fièvre jaune. Dans notre cas, nos vaccins ont été vérifiés à notre arrivée sur le sol tanzanien mais pas à Zanzibar, comme quoi.
Le mieux est toujours d’aller se renseigner sur le site de l’institut pasteur.
La transmission de la malaria s’effectue par certains moustiques. Il est évident qu’en partant pendant la saison des pluies, on risquait de se faire piquer.
On a fait le choix de prendre le traitement (lourd) anti-paludisme sur les conseils du médecin spécialiste des maladies tropicales du centre de vaccination.
C’est au goût de chacun, dans notre groupe de voyage, la moitié ne prenaient pas de traitement. Il suffit de ne pas se faire piquer tout simplement. Sauf que même en faisant très attention et en étant protégé (produits insecticide au DEET 50%, moustiquaires et ventilateurs-clim), je me suis fait piqué à trois reprises. C’est la même chose pour Marie.
Budget de notre safari en Tanzanie et quid de l’argent local ?
Notre voyage a duré 10 jours sur place et 2 jours de transport Europe-Afrique. Nous avons fait 7 jours de safari et 3 jours théoriques à Zanzibar.
Les hotels étaient somptueux et les lodges dans les parcs bien équipés (d’où le prix élevé du voyage).
Concernant le Visa nécéssaire pour entrer en Tanzanie, il coûte 50$US. Attention aux sites frauduleux: ils facturent le visa à plus de 100€. Il faut vraiment aller sur le site officiel de l’administration tanzanienne pour payer le bon prix. Le visa est validé sous 5 jours (5 jours pour moi, 24h pour Marie).
Site du E-Visa officiel : https://eservices.immigration.go.tz
Voici un petit bilan de l’argent dépensé pour ce voyage pour deux :
Havas | 7000€ |
Pourboires guide | 140$US |
Visa | 100$US |
Extension tribu | 160€ |
Frais repas Safari | 45$US |
Visite Zanzibar | 120$US |
Frais repas Zanzibar | 61$US |
Souvenirs et cadeaux | 100$US |
Notre grande surprise fut les pourboires. Tout marche aux pourboires, il faut donc avoir beaucoup de petites coupures pour pouvoir donner aux porteurs de valises, aux femmes de ménages etc…
De même pour le pourboire du guide-chauffeur : contrairement à ce qu’on nous avait annoncé, le pourboire est de 10$ par jour et par personne. Il faut bien anticiper cette dépense.
Nous sommes partis avec 350$US, en sortant de l’aéroport d’Arusha, nous avons changé 50$US en Shillings Tanzaniens. Puis nous avons retirés dans un distributeur l’équivalent de 350€ en Shillings. Pensez à prendre une carte Revolut ou équivalent pour ne pas payer de frais.
On a fait au mieux mais avec l’expérience, on aurait dû partir avec simplement 100$US en petites coupures. Puis échanger des euros à l’aéroports : en changeant des $US en Shillings on a eu deux fois des frais de conversions qui se sont appliqués (€ -> $US puis $US -> Shillings), c’est dommage. Vous pouvez tout payer en $US sur place, mais à chaque fois l’arrondi au supérieur est violent.
Attention cependant avec les bureaux de changes, un couple dans notre groupe s’est retrouvé avec des billets en mauvais état qui étaient refusés quasiment systématiquement par les magasins. De plus les billets de 100$US et 50$US sont très souvent refusés à cause des contre-façons.
Dans la valise
Les vêtements pour se protéger
Les risques de piqures de moustiques sont plus grands du crépuscule à l’aurore. Meme si l’on est vacciné et protégé contre les maladies, ce n’est jamais agréable de se faire bouffer par les bestioles. Il faut donc prévoir des t-shirt à manches longues.
Les insectes volants sont voraces et peuvent même piquer à travers le jean. nous avons regretté de ne pas avoir trempé un de nos pantalons et quelques t-shirts dans un produit anti-moustique spécial que l’on trouve en pharmacie.
On est ainsi protégé pendant plusieurs semaines sans avoir besoin de se badigeonner de produits nocifs.
On a aussi fait l’acquisition de K-way pour l’occasion. Heureusement nous n’avons pas eu besoin de les sortir.
Des jumelles
Par chance Marie a pensé à prendre ses jumelles avant de partir. C’est indispensable, vous n’aurez peut être pas la même chance que nous de voir les lions ou les éléphants passer à quelques mètres de vous. De plus, pour observer les Rhinoceros dans le cratère de l’Ngorongoro, c’est obligatoire sous peine d’apercevoir vaguement une masse noire se mouvoir au loin.
Un bon appareil photo
C’est peut être la déception de ce voyage, on n’est pas du tout photographe dans l’âme et nous ne sommes pas équipés pour prendre des photos de loin. Plusieurs fois, on a tenté d’immortaliser une scène mais l’objectif de nos téléphones n’est pas assez puissant. Bref, si vous aimez la photo, n’hésitez pas à investir dans un bon objectif.
La boite à pharmacie
Nous avions les anti-palu ainsi que les anti-diarrhéiques qui vont avec. Et oui l’anti-palu rend souvent patraque de l’estomac. J’avais en plus emmené des antihistaminiques. pour les allergies : on ne sait jamais sur quoi on peut tomber dans un autre pays.
Il nous a manqué pendant notre voyage un anti-rhume / mal de gorge. La clim, la chaleur et le vent n’aident pas à rester en forme. Rapidement on a commencé à tousser et à tomber malade. C’est bien de pouvoir prendre quelques pastilles pour soulager la gorge.
Lorsque l’on fait un safari en Tanzanie (en Afrique en général), on n’est pas dans un Q5 de bobo, on roule dans un vrai 4×4 avec un confort sommaire. Si vous avez mal au dos de façon récurrente, prenez vos calmants car ca secoue sévère dans la voiture.
Des sacs poubelles hermétiques
Nous avions lu sur un site qu’il fallait prendre des sacs poubelles pour emballer nos vêtements afin de les protéger de la poussière. On n’a pas été confronté au problème mais pour être honnête, avec les nuits pluvieuses, il y avait peu de poussière en suspension dans l’air. J’imagine que pendant la saison sèche, ce plus compliqué.
Par contre nos sacs poubelles nous ont permis de ramener du café tanzanien cultivé dans un des lodges où nous dormions. On a emballé le café dans plusieurs sacs poubelles pour éviter que toutes nos affaires sentent le café froid.