#FIJ2020 – Compte rendu et avis rapides des jeux testés.
Cette année j’a jeu la chance d’avoir un badge presse me permettant d’accéder à la journée « pro » de jeudi. Et ça change beaucoup de choses, j’ai pu tester allègrement les jeux qui m’inspiraient sans devoir attendre une heure qu’une place se libère.
- Singularity – Pascal Ribrault ❤️❤️❤️
- Demeter – Matthieu Verdier – Sorry we are French ❤️❤️❤️
- Vicomtes du royaume de l'ouest – Shem Phillips – Pixie Games ❤️❤️
- Last Bation – Antoine Bauza – Repos Prod ❤️❤️
- Space Writers – Joan Dufour ❤️
- Valentine's Day – Ken Gruhl – Blue Orange ❤️
- 50 missions – Oya ❤️
- Dans les cordes – Léo Blandin – Chèvre édition
- Champs d'honneur – Trevor Benjamin & David Thompson – Gigamic
- Imperial Settlers Roll and Write – Ignacy Trzewiczek – IELLO
- Saline – Maxime Blandin – Chèvre édition
Singularity – Pascal Ribrault ❤️❤️❤️
Ce jeu n’est pas encore signé (ni édité d’ailleurs), mais il s’agit sans contestation de ma meilleure découverte du FIJ. Il a reçu le prix Pari Ludique Expert 2019 au PEL.
Dans Singularity, vous jouez une Intelligence Artificielle se développant dans le réseau. Votre but : prendre possession du réseau ou atteindre la pleine conscience.
Chaque joueur reçoit un plateau personnel sur lequel on va effectuer les actions. Au centre de la table, des tuiles hexagonales forment une réseau que l’on va tenter de contrôler .
Le principe du jeux est simple: sur les plateaux joueurs se trouve une roue sur laquelle nous allons égrainer, à l’instar d’un Awale, des cubes – qui représentent des données numériques – Le dernier cube posé indique l’action que l’on va pouvoir faire. Les autres joueurs pourront suivre et faire la même action en payant u coût fixe.
Les actions de la roue vont permettre de récolter des données du réseau, de se déployer ou bien d’attaquer les Data Center pour voler des données évoluées.
Le jeu est vraiment superbe, il demande de se triturer assez violemment le cerveau. Et que dire de cette thématique qui change de la culture de fermes ou de commerce entre civilisations. C’est un véritable coup de coeur pour moi.
Demeter – Matthieu Verdier – Sorry we are French ❤️❤️❤️
Demeter est un flip and write dans le même univers que Ganymede, un jeu précédemment sorti chez Sorry We are French. Dans Demeter, point d’exploration spatiale, nous sommes des scientifiques qui partent en mission d’étude sur la planète Demeter I peuplée de dinosaures.
Au début de la partie, chaque joueur reçoit une feuille sur laquelle il va gribouiller ses avancées scientifiques. Le jeu est très simple, 5 paquets de cartes sont disposées au centre de la table, ils correspondent aux différentes actions possibles. A chaque tour, les joueurs vont devoir choisir une des cartes visibles et appliquer les effets sur la feuille. Puis on pioche de nouvelles cartes et on recommence le tour. On fait ça 11 fois et la partie prend fin.
Ce jeu est très malin, il y a une sensation de montée en puissance : plus on fait une action, plus elle devient forte. De plus lorsque l’on va grisé des éléments sur notre feuille, on a très souvent des effets en cascade qui se déclenchent. Je recrute un scientifique, il me donne un point de science qui me permettent de créer un observatoire etc…
Vicomtes du royaume de l’ouest – Shem Phillips – Pixie Games ❤️❤️
Dernier jeu de la trilogie du royaume de l’ouest, on est dans le placement d’ouvriers dans la même veine que les précédents. Les mêmes sont aux commandes et ce n’est pas pour me déplaire. Dans les Vicontes du royaume de l’ouest, on va balader notre Viconte dans les contrées du royaume à la recherche de d’honneur et de gloire.
Les joueurs vont jouer des cartes sur leur plateau personnel. Elles ont parfois des effets à l’arrivée, permanents ou bien à la défausse. En effet, avant de poser une carte, on décale toutes les cartes déjà présentes vers la droite, il y a trois emplacements donc rapidement la carte va être défaussée.
Le plateau central est circulaire. En son centre, nous avons le Palais Royal dans lequel nous allons pouvoir placer nos meeples pour gagner de l’influence. Mais le nerf de la guerre se joue autour du chateau, chaque joueur possède une figurine de cavalier. La carte jouée par le joueur indique le nombre de déplacement que peut effectuer le Vicomte. L’endroit où s’arrête la figurine défini les actions possibles pour le joueur.
C’est une grosse salade de points, les possibilités sont énormes, on ne sait pas où donner de la tête ! C’est le genre de jeu que j’apprécie. Pour l’instant je lui préfère les Architectes du royaume de l’ouest. A voir sur plus de parties si c’est encore le cas.
Last Bation – Antoine Bauza – Repos Prod ❤️❤️
Last Bastion est la re-thématisation de Ghost Stories dans un univers Medieval Fantastique, ca tombe bien, moi je ne connais pas pas le jeu originel, du coup c’était une totale découverte des mécaniques.
Dans Last Bastion, les joueurs sont des héros qui défendent le dernier rempart contre les forces du mal : ils doivent tenir le temps que les mages de la citadelles détruisent un artefact source du pouvoir des forces du mal.
A son tour de jeu, le joueur va piocher une carte « monstre » qu’il va placer généralement sur son plateau personnel. Puis il va déplacer (ou pas) son héros sur une tuile du bastion et au choix attaquer un monstre adjacent ou bien effectuer l’action de la tuile. Les actions possibles sont bien étudiées et les pouvoirs des héros sont bons voir indispensables. « Coucou Sindara la Paladine »
La tension est bien présente dans le jeu, on a bien failli perdre à un moment de la partie sur une prise de risque non nécessaire : en effet les combats se résolvent aux dés… mais on peut acquérir des jetons pour compenser les lancés.
J’ai vraiment aimé l’experience et la sensation de jeu : on est le dernier rempart contre les forces du mal… et on se prend vraiment au jeu.
Space Writers – Joan Dufour ❤️
Second jeu proto de ce résumé du FIJ, Space Writers est un jeu de gribouillage sur feuille (comme Demeter).
Space Writers est la transposition d’un Space Invader en jeu de société. Le principe est simple, nous avons une feuille sur laquelle des vaisseaux sont dessinés. On place cette feuille dans notre zone de jeu sur laquelle nous allons pouvoir déplacer des jetons. On va devoir faire glisser les jetons et les déplacer le plus rapidement possible pour les ordonnancer afin de les aligner face aux vaisseaux de la feuille. On va cocher sur la feuille les symboles des jetons. Lorsqu’un joueur a terminé d’aligner ses jetons, il retourne un sablier pour forcer les autres joueurs à terminer eux aussi sous peine de malus.
C’est un jeu qui demande de la rapidité et de l’optimisation. Après quelques modifications, ce jeu deviendra un Hit, c’est certain !
Valentine’s Day – Ken Gruhl – Blue Orange ❤️
Dans Valentine’s Day, les joueurs vont devoir créer le plus beau bouquet de rose pour la Saint Valentin. Les joueurs vont proposer une carte « Rose » à un autre joueur. Ce dernier aura deux choix : soit accepter la rose et l’ajouter à son bouquet, soit la refuser et c’est l’autre joueur qui l’ajoute au sien.
Sur les cartes on trouve deux valeurs: la beauté de la fleur et ses épines. Lorsqu’un joueur ajoute une rose à son bouquet, on vérifie l’état du bouquet :
- Si le nombre d’épines est supérieur à 4, le bouquet est jeté
- Si le bouquet a une valeur totale de 10, le joueur a instantanément gagné.
- Si le bouquet a une valeur totale de 4 ou plus, le joueur va pouvoir échanger son bouquet contre des jetons « Amour ». A 5 jetons, il gagne la partie.
Et c’est tout, rien de très compliqué, la règle tient sur une page. Mais la force des bons jeux ne tient pas forcément dans une complexité débordante. J’ai retrouvé les mêmes sensations que dans Argh. Du bluff et encore du bluff, moi j’adore.
50 missions – Oya ❤️
50 missions est un jeu coopératif dans la veine de The Game. Comme son nom l’indique, le but du jeu est de réaliser 50 missions. Les règles sont très simples, on a quatre cartes alignées et visibles au centre de la table. A son tour, un joueur va placer une carte sur une des cartes visibles. Forcément, il y a des règles de placements, c’est un peu calqué sur le Uno: on peut recouvrir une carte de même valeur ou de même couleur.
Au fur et à mesure des cartes posées, on va réussir des missions qui seront remplacées immédiatement par d’autres. On joue tous contre le jeu. Lorsqu’on ne peut plus poser de cartes, la partie d’arrête.
Ce jeu est excellent, on a de très bonne sensations, surtout lorsque le paquet de cartes diminue à vue d’oeil et que le tas de missions ne baisse pas d’un poil.
Dans les cordes – Léo Blandin – Chèvre édition
Un jeu de boxe ca vous dit ? Bon moi j’avoue que de prime abord, ce thème ne titille pas vraiment mon intérêt. Et bien j’avais tord. Dans les cordes est un très bon jeu de gestion de main. Ce jeu est du un contre un. On a un petite fiche personnage avec deux marqueurs : la vie et l’énergie du personnage. Si la jauge de vie tombe à zéro, on est KO, si l’énergie est vide, on ne peut généralement plus jouer de cartes
Le joueur actif joue une carte « attaque », son adversaire peut contrer ou prendre le dégat. Tant que le joueur actif a des cartes en main ou de l’énergie, il peut s’il le souhaite continuer d’attaquer. Le joueur défenseur devient alors le joueur actif et il peut jouer ses cartes.
J’ai bien aimé, on ressent bien les sensations d’un match de boxe. On frappe, on se repose pour reprendre de l’énergie, bref, on gère son match.
Champs d’honneur – Trevor Benjamin & David Thompson – Gigamic
Champs d’honneur est un jeu de Bag building. Chaque joueur est un seigneur de guerre disposant de 4 unités distinctes à déployer sur l’arène centrale. Les unités sont représentées sous forme de jetons de poker. Plusieurs actions sont possibles : on va pouvoir améliorer notre armée en ajoutant de nouveaux jetons dans le sac, déplacer ses unités ou bien attaquer l’ennemi. En général pour effectuer une action sur le plateau avec un unité, il va falloir jouer un jeton de l’unité. Toute la stratégie est là : mieux vaut-il avoir plein d’unités différentes sur le plateau que l’on va bouger très rarement, ou bien l’inverse ?
Champs d’honneur est un jeu stratégique abstrait. Je suis allergique à ce genre de jeux mais je peux reconnaitre quand c’est bon et là, on est face à du lourd. Le système de jeu est très bien pensé. La montée en puissance de notre armée se fait bien sentir.
Imperial Settlers Roll and Write – Ignacy Trzewiczek – IELLO
Je suis un gros fan de la licence Imperial Settlers, je me suis donc jeté sur la version Roll and Write de la série.
On distribue à chaque joueur une fiche empire sur laquelle on va marquer l’évolution de notre Empire et une fiche « Village » contenant 6 bâtiments à construire.
On lance 4 dés. 3 dés indiquent les resources disponibles à la production, le 4ème dé indique le nombre d’actions possibles. On joue 10 tours.
J’ai testé plusieurs parties à plusieurs et seul. Je peux conclure que le jeu est bien meilleur en Solo. En effet on trouve dans la boite un carnet de feuilles dédiées uniquement au mode Solo. Les challenges sont variés et interessants.
J’ai écris un billet sur ma grande déception après plusieurs parties d’Imperial Settlers Roll and Write
Saline – Maxime Blandin – Chèvre édition
Saline est un jeu de stratégie où l’on doit gérer son petit marais salant dans une France pré-révolution. Le jeu se décompose en deux phases jour et nuits. Pendant la journée, on va choisir entre plusieurs actions (agrandir sa saline, récolter ou vendre). La nuit on va piocher des cartes que l’on va pouvoir jouer le jour et la nuit.
Autant la phase journée est conventionnelle, autant les cartes piochées la nuit m’ont dégoûter du jeu. Par malchance, je suis tombé sur des cartes offensives alors que les autres joueurs ont pioché des avantages (du genre, tu fais une action gratuite de jour). J’ai vu les autres joueurs progresser et moi rester derrière. Je ne me suis pas amusé et j’ai plutôt subit la partie. C’est rédhibitoire pour moi.
Un commentaire