Ecologie: on va parler de lombricomposteur, de réduction des déchets et de changement de mode de consommation à Toulouse
La conscience écologique, ça vous dit quelque chose ? Bon moi j’avoue, j’ai toujours été sensibilisé via le cocon familiale à tout ça. Je vois encore mon père râler parce que je laissais couler l’eau lorsque je me brossais les dents, la lumière allumée ou ce genre de choses qui faisaient faire des économies et accessoirement contribuaient à la sauvegarde de mère nature.
La conscience écologique, ça vous dit quelque chose ? Bon moi j’avoue, j’ai toujours été sensibilisé via le cocon familiale à tout ça. Je vois encore mon père râler parce que je laissais couler l’eau lorsque je me brossais les dents, la lumière allumée ou ce genre de choses qui faisaient faire des économies et accessoirement contribuaient à la sauvegarde de mère nature.
A coté de ça, je me rappelle du tas de compost et de la limite drastique imposée par le paternel au niveau des engrais utilisés pour les jolis rosiers qui formaient une magnifique (et piquante) haie infranchissable par les nuisibles.
Ces reflex, il a essayé de me les transmettre et je dois dire que j’en avais cure. Maintenant je suis devenu un « vieux », je me pose pas mal de questions:
Finalement être écolo, c’est quoi ? Est-ce que c’est voter pour des gens qui veulent sauver des pandas en Asie, ou bien devenir carfree, végétalien ou recyclage addict? Je ne sais pas, c’est vraiment compliqué ce genre de choses. J’ai dernièrement acheté le livre de Bea Jonhson, la femme qui a mis en place des processus pour réduire les déchets de sa famille à 1L par an. C’est vraiment instructif à lire. J’ai décidé (à mon niveau) de suivre son exemple.
Ca y est, j’ai franchi le pas, j’ai maintenant mes légumes bios qui me tombent tous les lundis dans les bras. Pour un demi-panier (qui correspond à la dose pour un couple sans enfant), je paie 48€ par mois. Ce qui réduit à la semaine… 12€. C’est plus cher que d’aller en supermarché c’est sûr, mais là on a du bio, des produits avec une certaine qualité et ça fait vivre un petit producteur local. Mieux, c’est livré sans aucun sac ou packaging, je réduis donc mon empreinte écologique.
- Légumes (et parfois des fruits)
Attention, on ne parle pas des marché qui ne sont que de pâles copies des rayons de supermarché avec des bananes du Brésil et des oranges du Maroc. Si on va dans un marché, c’est obligatoirement un marché locavore avec des petits producteurs (bio ou pas). L’important pour moi est la provenance, pas forcément le biologique. En effet, ça sert à quoi d’acheter des kiwi bio si ils ont fait 20 000km pour arriver jusqu’à nous alors qu’un producteur à 40km de là fait la même chose sans pour autant être bio ?
- Viande (volaille)
- Fromage, beurre et yaourts
- Légumes
- Champignons
- Fruits
- Epices
Afin de trouver les produits ou aliments récurrents de mon alimentation, j’achète ce que je ne trouve pas dans mon AMAP ou au marché. Typiquement, il s’agit des céréales du petit dej, des pâtes, du riz. Bea Jonhson dans son livre explique que pour le vrac, elle s’est cousue des poches en tissus… Pour l’instant, je m’occupe de réutiliser les poches en papier fournies par la biocop.
- Produits ménager (lessive, produit sol)
- Graines
- Féculents (Riz, pates, etc…)
Il me reste globalement plus que la viande à trouver: le bœuf et mouton. J’ai testé les différentes boucheries autour de mon nouveau chez-moi et je dois avouer que je suis retourné à mon premier amour carnivore, la viande est merveilleuse et le commerçant sympathique, bref, ce qu’on attend d’un commerce!
- Viande (bœuf, agneau)
- Charcuterie
Alors je ne suis pas ce qu’on peut appeler quelqu’un qui passe 3h dans la salle de bain, j’ai sous la main : un savon, un shampoing et de la cire pour les cheveux. Et bien le problème de tout ça c’est le conditionnement. J’ai donc parcouru les rues de Toulouse à la recherche de produits un peu plus eco-sensibles. Mon bonheur s’est matérialisé chez Lush: les produits ne sont pas testés sur les animaux, sont constitués d’ingrédients naturels et on peut ramener les contenants pour le remplir.
- Savon
- Shampoing solide
- Cire
- Brosse à dents
C’est aussi un point assez bloquant pour moi, si l’on considère que quasiment toutes les affaires que l’on achète en France proviennent d’Asie, on peut dire que le bilan Carbone de nos habits est vraiment moisi. Je n’ai pas trouvé la solution, la seule envisagée, c’est d’acheter des vêtements de qualité supérieure afin de les conserver le plus longtemps avant de les jeter / transformer en chiffon. Essayer de trouver des habits en produit naturels (coton / laine / soie) et bios. J’ai aussi donné une bonne partie de mes vêtements qui n’étaient pas descendus de leurs cintres depuis mon emménagement 2 mois plus tôt.
- Jean Japan Rags : marque française « Temps des cerises » avec atelier au Portugal.
- T-Shirts Quatre Cent Quinze : 100% made in France
- T-Shirts American Apparel : 100% coton bio
- Cesare Nori: veste et manteaux en cuir, cher mais fabriqués en France / Italie.
Une pièce maitresse de ma réduction de déchet est l’acquisition de mon lombricomposteur, j’ai choisi la petite version, le “Mini Worm” acheté un peu moins de cent euros sur le site “Vers la Terre” (C’est du made in France!). Le lombricomposteur est l’élément qui ferme le cercle : il me permet de recycler les déchets nouvellement apparus avec mon inscription à l’AMAP, les vers mangent aussi le papier des factures (normalement l’encre doit être bio mais bon), le carton, les feuilles des arbres, bref c’est le bonheur. De plus les vers produisent de la terre d’une qualité sans égale et sécrètent un jus: le thé de vers, un liquide qui coupé dans l’eau lors de l’arrosage donne un coup de fouet aux plantations.
- Traitement des déchets organiques (sauf viande et os)
- Engrais
Je me suis mis à gratouiller la terre, je n’ai pas vraiment la main verte, mais j’arrive à faire survivre les plantes. Je me suis donc lancé dans l’élaboration d’un jardin qui me fournit toutes mes herbes aromatiques, radis, tomates, canneberge et framboises. J’ai tenté le panais, mais je n’ai pas grand espoir dans la réussite de cette culture, on verra en septembre.
J’ai aussi planté de la citronnelle pour écarter les nuisibles de chez moi. Ce sera des produits toxiques en moins dans l’air.
Refuser
C’est aussi un concept de Bea Jonhson, refuser tout ce qui est superflu.
Par exemple le matin, lorsque je suis trop à la bourre ou que mon frigo est vide, je m’arrête prendre un chocolatine sur la route. Obligatoirement, on vous sert la viennoiserie accompagnée d’une serviette et d’une poche en papier. La serviette, je suis pour, j’arrive à la réutiliser comme mouchoir par exemple. Par contre en ce qui concerne le sachet, je ne vois pas l’intérêt. Je fais une chose : je sors la choco du sac, je jette le sac dans la minute. A quoi ça sert ?
C’est la même chose pour les prospectus, ajouter une étiquette sur sa boite aux lettres « Stop Pub », c’est un geste qui allie à la fois écologie et économies (résister à la tentation de consommer).
Hélas, je me fait encore prendre, ce matin encore, j’ai pris le 20minutes gratuit à ma station de métro. (Bon ok, je le réutilise dans mes BBQ). C’est de la consommation non nécessaire. Je préfère autant lire tout ça au format numérique en rentrant chez moi le soir ou durant la pause du midi.
Il me reste encore de nombreux points à travailler. Parlons de la litière du chat, je prends maintenant de la litière à base de copeaux de bois, le chat ne semble pas plus dérangé que ça. Je peux en théorie utiliser la contenant souillé pour fertiliser mes plate-bandes, j’ai pas encore franchi le pas!
Je change aussi drastiquement mon alimentation pour manger mieux mais moins, réduire la viande non gouteuse (à quoi ça sert de manger du jambon le soir juste pour avoir « de la viande dans l’assiette »?). Ce qui me permet d’acheter de meilleurs aliments avec des saveurs bien plus développées. Mon poste alimentation n’a pas augmenté finalement, c’est juste différent et plus équilibré.
Si je peux conclure, je dirais que j’ai toujours trop de déchets: j’évacue encore quasiment un sac poubelle de 10 litre par semaine, c’est incroyable! Comment peut-on générer autant de déchets! Ca va s’amélioré lorsque mes lombrics seront assez nombreux pour manger tous les déchets organiques, pour le reste, c’est un travail de longue haleine.