Shakespeare chez Ystari – Il ne suffit pas de jouer, il faut jouer juste.
Lorsque l’on parle d’Ystari, on pense obligatoirement cubes en bois et jeux de stratégie, lorsque Shakespeare est sorti sur nos étals en 2015, je me suis jeté dessus. Les années ont passé mais le plaisir est toujours là, Shakespeare reste dans le haut du panier et on va voir pourquoi !
Final countdown
Dans Shakespeare chaque joueur dirige une troupe de théâtre. ils ont six jours pour monter la pièce la plus grandiose. En effet, à la fin de la semaine, la Reine Elizabeth assistera aux représentations et désignera la meilleure troupe de Londres. Le temps presse, il ne reste que quelques heures pour peaufiner décors, costumes et recruter acteurs et artisans.
Le joueur victorieux sera celui dont la pièce de théâtre est la plus prestigieuse.
Le jeu se déroule en six manches (qui représentent les 6 jours avant la présentation de la pièce à la Reine). Un décompte de point intermédiaire s’effectue à la fin du tour 4 et un décompte final au tour 6. Ces deux moments sont cruciaux pour améliorer notre prestige, on donc va passer notre partie à les préparer.
Jouer ou ne pas jouer…
Au début d’une manche, les joueurs vont décider secrètement du nombre d’actions maximum à faire durant la manche. L’ordre du tour est inversement proportionnel au nombre d’actions ( si un joueur a décidé de jouer 3 actions à cette manche, il jouera avant un joueur qui décide d’avoir 5 actions ). Moins on joue d’actions, plus on fera des actions fortes
Le premier joueur gagne un point de prestige, ça se réfléchi parfois de faire une action de moins pour devenir premier joueur et d’empocher 1PV supplémentaire
Activer notre petit personnel
On peut maintenant faire une action parmi deux à notre tour de jeu.
Recruter un personnage
Un certain nombre de cartes personnages sont disponibles au début du tour (Nombre de joueurs + 2). Elles vont permettre d’augmenter le nombre d’actions faisable pendant la partie :
Les acteurs
Ils sont les éléments fondamentaux du spectacles, en plus de leur « action » activable, on va pouvoir les équiper de costumes qui en plus de rapporter richesse et gloire immédiatement vont aider à augmenter le prestige général de la pièce.
Les artisans
Les artisans sont séparés en plusieurs catégories, nous avons les décorateurs qui vont aider à construire les décors du théâtre et les costumières vont réaliser les costumes pour les acteurs. Dans le premier cas, on va prendre des jetons « décors » et les placer sur notre plateau personnel. Dans le second, on prendra des jetons costumes que l’on installera sur les cartes acteurs.
L’orfèvre va pouvoir prendre parmi les pièces de décors ou de costumes un jeton doré. Ces derniers sont des jokers et valent 1PV en fin de partie.
Le morale de la troupe
Un élément important dont il faut tenir compte est le morale de la troupe. C’est une piste sur le plateau personnel qui si le moral est bon rapporte des bonus jusqu’à ajouter 1PV et à l’inverse peut faire perdre 1PV. On peut augmenter ou baisser de morale en fonction des décors que l’on pose ou des acteurs qu’on active.
Des livres… enfin des sous plutôt.
Recruter de nouveaux personnages, c’est bien, leur verser un salaire, c’est mieux. Contrairement à beaucoup de jeux le recrutement d’un personage est gratuit. C’est en fin de partie qu’il va falloir le rémunérer.
Et pour chaque personne que l’on ne peut pas payer, on perd 2PVs. Forcément, les acteurs ou les artisans les plus forts demandent un salaire important. Il faut trouver le bon équilibre entre la puissance des actions et l’argent disponible.
En trois actes
Trois pistes sur le plateau centrales représentent les trois actes de la pièce que l’on construit. Ces pistes de trois couleurs vont au pire faire perdre des points de prestiges et au mieux rapporter de l’argent et du prestige. Pour avancer sur ces trois pistes, il va falloir le plus souvent jouer des acteurs : ils ont quasiment tous une plume comme action : on avance notre jeton sur la piste correspondant à la couleur de la plume.
Répétition en costume
A la fin des journées 4 et 6, les joueurs vont effectué une répétition en costume. Il s’agit tout simplement d’une phase de scoring.
Mais avant de compter les points en fonction de l’avancement de chacun sur les pistes des actes, on va appliquer le pouvoir des costumes complets (avec trois jetons dessus) des acteurs. Les pouvoirs permettent à l’instar des actions des acteurs d’avancer sur la piste des actes
Le rideau tombe
Après la répétition en costume de la sixième journée, on compte les points de prestiges. Et sans surprise, le joueur qui a le plus de prestige est déclaré vainqueur.
Shakespeare est l’un des jeux préféré de ma ludothèque. Même si jouer à deux est sympathique, c’est à quatre que Shakespeare devient un Grand Jeu : la gestion du morale devient beaucoup plus stratégique et les coups bas sont plus nombreux.
Une extension Shakespeare – Backstage est sortie en 2016, elle apporte une nouvelle mécanique au jeu, mais j’en parlerai une autre fois.
Shakespeare (2015) |
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