Kamen Teacher de Tohru Fujisawa, le GTO du pauvre
Ah GTO… un grand moment de manga, du pur bonheur en page, comment rester insensible devant un magnifique Onizuka? Hélas, toute chose doit avoir une fin et Fujisawa a décidé de stopper sa série au tome 25. Seulement voilà, depuis Great Teacher Onizuka, c’est plutôt la traversée du désert pour Fujisawa. Ses nouvelles séries n’ont que peu marché : Rose Hip Rose/Zero sont passées inaperçues au japon et Tokko a malheureusement suivi le même chemin : les oubliettes. Mais Tohru Fujisawa n’a pas dit son dernier mon ou plutôt n’a pas tracé sa dernière ligne, en effet, il revient avec une nouvelle série : fini les hordes de monstres ou les demoiselles agents d’élites, dans Kamen Teacher, le mangaka renoue avec l’environnement qui lui a apporté la gloire : l’école et ses problèmes : en effet, le synopsis est très simple :
Deux nouveaux professeurs sont mutés dans une école très difficile près de Tokyo. Le premier prof : Araki Gouta s’occupe des cours d’histoire, son assistant Juumonji Hayato quant à lui donne des cours spéciaux: des cours de sport où tous les coups sont permis, des cours où les plus récalcitrants des loubards vont être matés… Seulement voilà, Juumonji est un peu spécial, il porte un masque, il fait parti des Kamen Teacher, des professeurs possédants des autorisations spéciales qui interviennent dans les lycées à risque…
Araki Gouta le héros de l’histoire
Commençons par le point fort du manga : le graphisme : j’ai toujours été fan du style de Tohru Fujisawa, GTO lui a permis de stabiliser son style et c’est tant mieux, ce dessin est vraiment agréable à regarder ! J’ai lu sur plusieurs sites que Kamen Teacher était plus ecchi que GTO, et bien il va falloir m’expliquer où… Aucun débordement de ce coté là, les fans de Rose Hip Rose vont être déçus…
Le Kamen Teacher
L’histoire maintenant, c’est là que le bât blesse… et bien, c’est ‘achement tordu, la paire Araki/Juumonji au début fait sourire, Araki est dans le rôle du bon flic et Juumonji dans celui du mauvais qui tape.. Sauf que c’est justement le coté « tape » qui coince, en effet, autant Onizuka dans GTO use parfois de la force pour résoudre les problèmes dans l’école, autant là Juumonji n’utilise que la force… C’est lourd. De plus, les gars de cette école sont assez timbrés pour jeter un prof par la fenêtre O_o, c’est pas un prof spécial qu’il leur faut c’est un passage devant un grand frère/juge/père fouettard, j’en sais rien… On peut rire avec des blagues sur les profs, mais on frappe pas les profs, surtout pas à tous les chapitres :p Alors là justement les gens vont dire: oui mais c’est ça qu’est beau, Araki prend le coups sans bronché et laisse Juumonji faire le travail afin que ces délinquants prennent pleine mesure de leurs actes au fur et à mesures des branlées qu’ils se prennent par le Kamen Teacher. Et bien c’est pareil, un prof ça frappe pas les élèves -_-, Je sais pas à quoi pense Fujisawa, mais tout ça ne mène pas loin… Bref, ce manga continue la triste série des mangas oubliés au bout d’un mois (série de 4 volumes): dessin agréable mais aucune profondeur dans la narration, on se retrouve face à une succession de junkies que le Kamen Teacher torche à la petite cuillère, vraiment pas passionnant…
Ichimura, l’une des deux présences féminines du manga.