Bunny Kingdom : Mon royaume pour des carottes
Je ne suis pas un gros fan de Magic, j'étais plutôt D&D au lycée, ça avait l'avantage d'être beaucoup moins onéreux que les cartes de notre cher Richard Garfield. Car c'est bien de lui que l'on va parler, enfin... de son dernier jeu sorti dans les boutiques : le sympathique Bunny Kingdom !
Je ne suis pas un gros fan de Magic, j’étais plutôt D&D au lycée, ça avait l’avantage d’être beaucoup moins onéreux que les cartes de notre cher Richard Garfield. Car c’est bien de lui que l’on va parler, enfin… de son dernier jeu sorti dans les boutiques : le sympathique Bunny Kingdom !
Richard Garfield est un monument du jeu de société, beaucoup de gros titres à son tableau de chasse : Magic : l’assemblée, Netrunner ou King of Tokyo y figurent. Et j’avoue que les deux premiers me sont un peu inconnus, par contre, le jeu de baffes dans la capitale nippone, j’aime énormément!
Ici c’est mon terrier
Revenons à nos carottes, Bunny Kingdom est un jeu de draft et de prise de territoires sur un plateau central. Le plateau de jeu est une grille, avec des coordonnées 1 à 10 et A à J. Les cases sont de différents types : ville, champ de carottes, foret, montagne, océan ou plaine. Chacune des zones rapporte différents bonus ou resources. Le but du jeu va être de placer notre armée à grandes oreilles dans des cases du plateau, en essayant de les regroupés pour former des fiefs.
Je garde, je garde, je te la donne.
Pour pouvoir placer nos petits lapinous, on va drafter des cartes : chaque joueur à au début du tour des cartes en main, il va en choisir deux et ensuite passer son parquet à un autre joueur. Ces cartes sont de 3 types :
– Les cartes terrains : composées d’une coordonnée (A1, B10, J9 etc…), elles précisent l’endroit où placer un lapin sur le plateau.
– Les cartes améliorations : permettent de placer des villes, de nouvelles resources ou bien des actions spéciales : on récupère le jeton et on le place à la fin de la manche
– Les cartes parchemins : sont des objectifs de fin de partie pour récupérer énormément de Carottes d’Or.
Poser un lapin, c’est bien ;) marquer des points, c’est mieux.
Le jeu se déroule en 4 manches avec à chaque fin de manche un décompte des points sur le placement des lapins. Le calcul est simple : pour chaque fief, on va multiplier la somme des différents types de resources du territoire avec la somme des tours des villes du territoire (les villes ont un certain nombre de tours : de 1 à 3).
A la fin de la partie, on ajoute les carottes des cartes parchemins et le tour est joué, celui qui a le plus de Carottes d’Or remporte la partie.
Toujours plus grand
Une des critiques du jeu fut la taille du plateau, lorsque l’on pose les lapins et les resources dessus, il devient bordélique: on n’y voit plus grand chose. IELLO a réagit et mis en vente un plus grand plateau pour la modique somme de 2€. Que demander de plus ?
A deux joueurs tout change
Les règles expliquées ci-dessus s’appliquent aux parties 3-4 joueurs (5 avec l’extension). A deux joueurs, la façon de jouer diffère et le jeu s’en trouve complètement transformé.
Chacun des deux joueurs possède comme d’habitude des cartes en main mais en début de tour, il pioche une carte dans une réserve personnelle.
Puis on va jouer une carte et en défausser une face cachée. Une manche de jeu dure donc 10 tours.
Avec ces modifications, nous ne sommes plus dans le même jeu : dans la version 3-5 joueurs, on va jouer deux cartes et passer le paquet au voisin… ce qui veut dire qu’à un moment, on connait toutes les cartes en jeu et adapter sa stratégie en conséquence. Cette pioche supplémentaire à deux joueurs rend le jeu complètement opportuniste.
Cet affrontement en 1v1 donne un jeu de contre. On ne fait que défausser les cartes interessantes pour l’autre joueur. Le pire étant que ce dernier n’a pas connaissance des cartes défaussées donc peut baser sa stratégie sur des cartes qui n’arriveront jamais.
Le bon coté de ce mode de jeux, c’est que les campements deviennent beaucoup plus puissant qu’avant : vu le nombre de cartes défaussées, on va devoir utiliser plus sereinement les campements pour relier les fiefs.
Alors, prêt pour la cuniculture ?
Ca tourne bien
Bunny Kingdom est fun, c’est le genre de jeux qu’on peut sortir à des joueurs occasionnels. Ca se joue relativement vite une fois que les gens ont compris le principe du draft. Nous avons testé à 3 et 4 joueurs, ça fonctionne.
C’est beau
Les illustrations de Paul Mafayon sont magnifiques, les cartes lapins sont rigolotes (mention spéciale à Bunny Jones l’explorateur), l’univers créé est cohérent et on prend plaisir à découvrir les cartes lorsqu’elles tombent dans nos mains.
C’est malin
Pour réussir une partie de Bunny Kingdom, il faut savoir quand poser des lapins et quand mettre de coté des parchemins, ce dilemme nous poursuit jusqu’à la fin de la partie. La tension est omniprésente les premiers tours de jeu : est-ce qu’un joueur a eu les cartes qui vont me permettre de développer mon fief ? Les choix sont souvent corneliens : est-ce que je prends une carte qui ne m’intéresse pas vraiment ou est-ce que je la laisse passer sachant qu’elle complète parfaitement le territoire d’un autre joueur ?
Bunny Kingdom (2017) | |
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