T.I.M.E. Stories: un savant mélange de jdr et de jeux de société. C’est à faire… (au moins) une fois !
Lorsque mon fournisseur en dope ludique a annoncé qu'il avait acheté T.I.M.E. Stories, mon petit coeur de geek s'est emballé. Ce jeu différent, cette expérience ludique est soit acclamée, soit injuriée. C'est que ce jeu ne laisse pas indifférent: grosse arnaque pour certains, coup de coeur pour d'autres, qu'en est-il vraiment ? C'est ce qu'on va voir.
Lorsque mon fournisseur en dope ludique a annoncé qu’il avait acheté T.I.M.E. Stories, mon petit coeur de geek s’est emballé. Ce jeu différent, cette expérience ludique est soit acclamée, soit injuriée. C’est que ce jeu ne laisse pas indifférent: grosse arnaque pour certains, coup de coeur pour d’autres, qu’en est-il vraiment ? C’est ce qu’on va voir.
T.I.M.E Stories = code quantum ?
Lorsque j’étais petit, il passait sur la 6 une série qui s’appelait Code Quantum, on suivant les aventures d’un voyageur dans le temps qui grâce à une machine se retrouvait téléporter dans le corp d’une personne pour empêcher qu’un crime ne soit perpétré. T.I.ME. Stories, c’est exactement la même chose: dans le futur, une agence d’état a mis au point une machine qui permet de prendre possession du corps de personnes du passé, des agents très spéciaux ont pour mission d’utiliser cette machine pour rétablir les erreurs du passé.
Comment ça se joue ?
T.I.ME. Stories est comme je l’ai dit un mélange entre le jeu de société (on a un plateau pour structurer le jeu) et le jeu de rôle (ou plutôt comme un livre dont vous êtes le héros). Pour commencer, comme dans tout bon RPG, les joueurs vont choisir un personnage de l’époque qu’ils vont incarner. Chaque personnage possède un nombre de points de vie, des compétences et des statistiques (Force, Bagou et Adresse) propres. Ensuite, le principe est simple: les joueurs vont explorer une zone, vont découvrir en interagissant avec l’environnement ou en parlant à des PNJ débloquer de nouvelles zones et ainsi avancer dans l’enquête !
Chaque zone est présentée sous forme de frise composée de plusieurs cartes. Chaque joueur va pouvoir choisir une des cartes disponibles et effectuer l’action *si action il y a* de la carte. Les actions peuvent être de différents types: prendre une objet, une énigme à résoudre, un combat à gagner ou un test de charisme… Globalement, ces actions vont permettre de récupérer des objets qui vont faire avancer les choses (un nouveau morceau de carte par exemple débloquant une nouvelle zone à explorer par exemple).
Tout ça semble trop facile, on explore, on fait des actions… sauf que, chaque action, chaque déplacement coûte du temps… Si jamais le compteur de temps est écoulé, les joueurs sont éjectés de la machine et doivent tout recommencer. T.I.M.E Story se déroule en « Run« , en gros, on ne résout pas le problème en une fois, il faut très souvent recommencer la partie pour trouver, en un minimum de temps la solution. Heureusement, des éléments peuvent être gardés pour le run suivant (comme certaines zones débloquées).
Asylum: bienvenue chez les fous !
Il s’agit du premier scénario du jeu, celui fourni avec la boite de base. Les agents de l’agence T.I.M.E sont envoyés en 1921 dans un hôpital psychiatrique pour empêcher la création d’une faille temporelle ! Chaque joueur entre dans la peau d’un des internés de l’hôpital. Vu que l’on devient des malades, on écope des tares, par exemple, le toxicomane qui peut se soigner avec de l’héroïne, mais si il utilise sa dernière dose, il perd un point de vie définitivement.
Moi je jouais la gentille et mignonette petite fille… cannibale. En gros, mon personnage pouvait manger un ennemi tué pour récupérer des pv.
Le scénario est bien foutu et globalement, on arrive à bien comprendre vers où on veut nous amener sans que le chemin soit bien tracé, plusieurs choix peuvent vous faire perdre énormément de temps. L’ambiance est top, cette atmosphère à la Shutter Island où les fous ne sont pas ceux qu’on croit fonctionne bien. Il y a une bonne dose d’humour et l’on rigole très souvent.
La suite ?
Plusieurs extensions sont déjà planifiées. Il s’agit de paquets de cartes qui vont créer la nouvelle aventure. La première s’appelle The Marcy Case, le scénario se déroule en 1992: une épidémie frappe une ville américaine, le but des agents est de sauver Marcy (et de sauver le monde aussi). Ce scénario est sorti en même temps que le jeu de base. Viendront ensuite la Prophétie des dragons fin 2015: l’histoire se déroulera dans un univers médiéval fantastique et debut 2016, avec Sous le masque, on aura le droit à une aventure chez les pharaons.
L’univers des possibles est énorme. Si jamais le concept prend, on pourra avoir de nombreux scénario supplémentaires. D’ailleurs, Space Cowboys met à disposition un devkit pour inciter les gens à fabriquer et à proposer leur scénario ! (Je ne sais pas si il y a rémunération par contre).
Alors, on l’achète ou pas ?
+Le matériel
Le matériel est beau et de bonne qualité. Le thermoformage sert aussi de sauvegarde. Si jamais vous devez vous arrêter pendant un run. Un système de rangement astucieux permet de reprendre la partie là où elle était. En ce qui concerne les illustrations des scénarios, différents illustrateurs vont toucher le projet, on aura donc différents styles qui devraient quand même être homogènes. Je croise les doigts.
+ Le concept
c’est évidement la chose la plus importante dans un jeu: est-ce qu’on prend du plaisir à jouer. Et bien oui, le concept hybride du jeu de plateau et du RPG fonctionne bien. Cette première enquête m’a donné envie de jouer le scénario suivant, de tenter un run parfait sur le sauvetage de Marcy.
– La rejouabilité
Mon petit coeur de joueur saigne, 70€ pour le jeu de base et l’extension 1. Pour ce prix là, j’ai l’intégral de 7 wonders… Un jeu sans rejouabilité, ça fait mal. J’ai le même sentiment avec Mice and Mystics. Ces jeux ne sont à faire qu’une fois: connaitre l’histoire gâche la fête. Mais contrairement aux souris et ses dizaines d’heures d’aventure, T.I.M.E Stories ne propose que huit ou neuf heures de jeu pour plus de 70€. C’est peu lorsque le compare aux jeux habituels. Seulement voilà, 70€ à quatre, c’est le prix de 2 soirées ciné. Je ne trouve finalement pas plus aberrant de dépenser de l’argent dans T.I.M.E Stories que dans le dernier blockbuster hollywoodien. D’autant plus que je pense que l’on trouvera rapidement les extensions pas trop chères en occasion.
T.I.M.E Stories (2015) | |
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